Les cyber-risques : l’assurance face à la haute technologie
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En fait, les assureurs ont du mal à répondre rapidement aux changements économiques et sociaux introduits par les nouvelles technologies.
La place centrale d’internet dans l’activité des entreprises et dans la vie quotidienne de centaines de millions, voire de un à deux milliards d’individus, a entraîné la création d’une économie nouvelle avec des activités numérisées et interconnectées : banques en ligne, achats en ligne, paris en ligne, sociétés et agences virtuelles, voitures autonomes,…
Cette croissance de l’économie numérique va de pair avec une croissance de la cybercriminalité. La prolifération d’objets connectés favorise les attaques informatiques d’origines diverses: employés de bureau mécontents, groupes mafieux, structures concurrentes, pays étrangers, soit une multitude de sources de sinistres.
De fréquence et de sévérité croissante, les attaques les plus redoutées concernent le vol des données, l’introduction de virus dans les objets connectés, le dérèglement d’infrastructures stratégiques : distribution d’eau potable, d’électricité, perturbation d’aéroports, de trafic routier,… A titre d’exemple, Airbus a subi quatre attaques majeures au cours des douze derniers mois. En mai 2017, le virus WannaCry a paralysé plus de 300 000 ordinateurs dans 150 pays différents.
Pour l’heure, le marché de l’assurance a du mal à s’adapter à la nouvelle donne économique. Peu structuré, il balbutie face aux demandes d’une clientèle qui, numérique oblige, est condamnée à aller de l’avant.
Analyser les scénarios de « catastrophes cyber » et en quantifier les impacts deviennent ainsi les priorités des assureurs pour les années à venir.
