Coronavirus : crash test pour l’assurance chinoise
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Plusieurs pandémies comme le SIDA, Ebola, les fièvres aphteuse et aviaire se sont déclarées au cours des dernières années. Fait nouveau, en 2020 le virus frappe un pays de 1,4 milliard d’habitants. A l’échelle planétaire, la Chine pèse 20% du PIB. C’est la deuxième puissance économique, le véritable moteur de la croissance mondiale.
Le marché chinois de l’assurance est le premier concerné par la crise sanitaire et ses répercussions sur l’économie locale. Le chiffre d’affaires 2020 des assureurs est d’ores et déjà impacté par les fermetures d’usines, le ralentissement des exportations, la chute du tourisme et les restrictions de déplacement des populations. L’assurance santé est sous pression.
Enfin, le marché financier pourrait connaître des perturbations avec une baisse des valeurs boursières qui, inévitablement, fragiliserait la solidité financière des entreprises d’assurance chinoises.
L’assurance mondiale pâtira également des effets du Coronavirus. Au niveau des risques des particuliers, les polices annulation de voyage et maladie excluent dans leur grande majorité le risque d’épidémie. D’où l’augmentation probable des litiges assureurs-assurés. Seule consolation pour les particuliers, les garanties adossées à l’utilisation de cartes bancaires pourraient jouer. Les polices d’assurance décès, toutes causes, ne sont pas concernées par la crise.
Au niveau des entreprises, les retombées de l’épidémie concernent principalement les ruptures de la chaîne d’approvisionnement et la garantie perte d’exploitation. Cette dernière n’est toutefois accordée qu’après la survenance d’un sinistre dommage matériel. Dans le cas actuel, seule une police spécifique couvrant l’interruption de l’exploitation pour cause de maladie transmissible pourrait donner lieu à compensation.
Les branches transport et réassurance sont également pénalisées par le ralentissement de l’économie chinoise avec des volumes de prime à la baisse.
