Contraste
Au Moyen-Orient, Dubaï paie ses excès. La crise actuelle risque de mettre fin à son extraordinaire développement basé sur la spéculation immobilière et les loisirs. Les assureurs et réassureurs de tous bords qui s'y sont précipités doivent se poser quelques questions. L'effondrementde Dubaï peut servir d'avertissementà l'Emirat du Qatar qui lui aussi s'est engagé dans une course effrénée au gigantisme.
En Afrique la situation est tout autre. Le continent n'arrive pas à attirer les investissements, hors énergie, qui lui font cruellement défaut. Or, dans l'économie moderne, il faut non seulement des moyens financiers sérieux mais également des capitaux qui circulent. Ne disposant pas de fonds propres suffisants et privées de trésorerie, bon nombre de sociétés africaines d'assurance sont au bord de la faillite. L'isolement dans lequel vit l'Afrique représente un handicap pour son avenir.
En fait, la crise financière a permis une redistribution des cartes.
Au Moyen-Orient, l'Arabie Saoudite apparait comme une valeur sûre. Les primes d'assurance reposent sur un véritable marché. Dubaï et Qatar sont dans une logique spéculative en complète déconnexion avec l'économie réelle.
L'Afrique fait face à un environnement économique dégradé, sans ressources financières. De plus, elle est pénalisée par le manque de réactivité de ses assureurs qui n'arrivent pas à se projeter dans l'avenir.
Conclusion: l'argent existe mais, faute de modèle de développement cohérent, les assureurs africains ne savent pas l'attirer.